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souvent trop de violence et trop de pouvoir, est-ce une raison d’oublier tous les sacrifices utiles que cette passion s’est imposés elle-même par respect pour ces idées morales qui lui prêtent tant de douceur et de charme ?

Il est bien rare de voir un homme moral par sentiment, qui ne croie plus à la religion, à l’amour, aux femmes.

Je ne conçois pas une manière d’exister plus heureuse que celle du mariage lorsque l’amour a présidé au choix, lorsque l’estime le justifie, lorsque la douce confiance en éloigne la contrainte et les soupçons, lorsque tous les goûts de l’esprit et toutes les