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demeure frappée des exemples qu’ils auront eus sans cesse sous les yeux ? Est-il encore dans la nature de nos affections de ne pas accorder de l’intérêt et de l’estime au souvenir, aux images vivantes d’un être qui subjugua notre admiration par ses talens ou par ses vertus ? On ne manquera pas sans doute ici de m’objecter l’avilissement de la postérité de tant d’hommes célèbres. Mais sans répéter la réponse que j’ai déjà faite à cette objection, j’observerai seulement que les enfans de ces hommes si célèbres sont peut-être justement ceux qui, par plus d’une raison, appartiennent le moins à leurs pères, et par leur naissance, et plus encore par leur éducation.

Les hommes de génie, les grands hommes en tout genre que l’on a vu sortir des castes les plus avilies, des