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les yeux sur lui, le reconnut et s’écria : c’est lui, c’est Séligni ! À peine eut-il le temps de se précipiter vers elle et de la soutenir dans ses bras pour l’empêcher de tomber évanouie.

Lorsque l’un et l’autre furent un peu revenus de l’extrême accablement d’une émotion si violente et si subite, Séligni dit à Betzi : l’heure, Madame, à laquelle ma destinée m’offre à vos yeux, après une si longue absence, vous prouve sans doute assez que je n’avais pas l’intention de vous surprendre. Depuis hier au soir que j’ai découvert pour la première fois que vous habitiez ces lieux, c’est pourtant déjà la seconde fois que, sans le vouloir, j’ai le malheur de vous causer un mortel effroi. Des avis dont vous connaissez peut-être le mystère mieux que moi m’ont appelé ici ; en attendant qu’ils me fussent expliqués,