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savez aussi que mon cœur n’en est pas moins à vous.

B. Oui, mais vous vous efforcez de le reprendre, et vous cherchez à le déshabituer insensiblement de tout ce qui fit le, charme des premiers temps de notre liaison.

S. Et si ce que je craignais le plus était le malheur de vous perdre ?

B. Ah ! je serais toujours encore la plus heureuse des femmes.

Séligni s’élança dans ses bras et la serra tendrement contre son cœur. Après un moment de ravissement et de silence, il reprit presque à demi-voix :

Tu le pardonneras à ma franchise, car tu le sais, si je puis jamais avoir le pensée de te blesser ; mais qu’est-ce qui doit m’assurer de ta constance ? L’habitude de ta première jeunesse, puis-je l’oublier ? Et comment