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pour le lendemain. Il devait lui supposer d’autres liaisons que la sienne, mais il ne s’en occupait guère, car elles ne nuisaient jamais à son plaisir ; et cette idée, dont l’impression n’était encore que très-fugitive, ne servait qu’à le rassurer contre le danger d’une passion trop sérieuse. Lui-même se permettait assez souvent de légères infidélités, mais dont le souvenir ou le regret devenaient toujours un nouvel hommage à la préférence que méritait Betzi. Distrait par ses études ; rappelé quelquefois aux sublimes rêveries de son premier roman, quelquefois même inquiet des suites de ses nouvelles habitudes, il arrivait chez elle triste et mécontent, mais n’en sortait jamais sans avoir l’esprit plus serein, le cœur plus léger, l’humeur plus douce et plus gaie. La voir, l’aimer