Page:Meister - Betzi.djvu/210

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

preniez l’habitude de ce besoin de consolation, cela ne laisserait pas de vous embarrasser vous et moi. — Vous comptez un peu trop sur les apparences de ma manière d’être. — On n’est pas toujours aussi légère qu’on le paraît. — Ah ! si vous étiez aussi sensible que vous êtes aimable ! — Que deviendrait votre philosophie et la mienne ? Nous nous en passerions à merveille. — Je ne sais ; mais soit raison, soit caractère, je suis franche ; vous m’inspirez assez d’estime pour ne point vouloir vous tromper ; je respecte un cœur qui paraît avoir tant souffert, et ne veux point le rendre plus malheureux encore. Vous trouverez beaucoup de femmes plus séduisantes que moi mais je vous en avertis, il est bien difficile de m’aimer une fois et de ne pas vouloir m’aimer encore ; soyez