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jeux-partis, des pastourettes, des nouvelles, ou des contes : les sirventes sont des Poëmes historiques ou didactiques, qui ressemblent assez à ces poésies des Incas sur lesquelles Garcilasso composa ses mémoires ; les tensons ou jeux-partis sont des dialogues ou des défis qui rappellent ces vers d’Horace sur l’origine de la satyre chez les Romains :

Fesconnina per hunc inventa licentia morem
Versibus alternis opprobria rustica fudit.

Il est consolant de voir que dans ces siècles même où le despotisme religieux paraissait n’avoir plus d’obstacles à surmonter, il s’est trouvé des hommes assez hardis pour braver ses fureurs et pour tourner sa puissance fantastique en ridicule. Il n’y avait que des Poètes qui pussent tenter une entreprise aussi dangereuse ; pour dire impunément aux hommes les