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vagues de religion, puisées dans les catéchismes de l’enfance, préparent aussi plus ou moins le cœur aux doux sentimens d’une piété plus éclairée.

Ne faites donc lire à la jeunesse nos poëmes, nos théâtres, nos romans, que lorsque vous la croirez en état d’en comprendre le sujet, d’en saisir l’ensemble et les détails ; mais que les premiers poëtes que vous lui ferez lire soient Homère ou Virgile, le Tasse ou Milton, Gessner ou Viéland, les premiers théâtres, ceux de Corneille, de Racine, de Molière, les premiers romans, ceux de Richardson, de Fielding, de Le Sage, de Cervantes.

On m’objectera peut-être qu’en se bornant à ne lire que des ouvrages excellens, en s’accoutumant même à prendre les autres en dégoût, le cercle de nos lectures, dans plusieurs