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que des idées purement négatives, ou nous ne manquons jamais de nous le représenter comme un père ou comme un maître, comme le premier objet de notre amour, ou comme le premier objet de nos craintes.

Malgré la grande diversité de nos systèmes de théologie, de nos sectes et de nos communions religieuses, il me semble donc qu’il n’existe guère que trois religions essentiellement différentes : celle qui se fonde sur un sentiment d’amour, celle qui se forme sur un sentiment de crainte, et celle qui tient également de l’un et de l’autre de ces sentimens.

La première, j’en ai sinon la certitude la plus consolante, au moins la plus douce espérance, la première est la source de toutes les vertus et de tout le bonheur dont une ame humaine peut être susceptible.