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II
––––––Sans doute dans les autres villes
––––––On nous juge et l’on nous comprend.
––––––Parfois des amateurs habiles
––––––Applaudissent notre talent ;
––––––Mais cet enthousiasme unique,
––––––Cette intelligence et ce goût…
––––––Ce goût pour la bonne musique,
––––––Où je les ai trouvés surtout,
–––––––––––––C’est
––––––Dans les villes de garnison
––––––––––Et la raison,
––––––C’est qu’on adore les actrices
–––––––––Et les cantatrices
––––––Dans les villes de garnison !
CHŒUR.
–––––––––A demain, la belle,
–––––––––Bravos et bouquets,
–––––––––De l’actrice nouvelle,
–––––––––Fêteront le succès !

Tout le monde sort excepté le comte, La Corilla et Bergerac. Le comte remonte avec les officiers, Bergerac reste sur le devant de la scène avec La Corilla.


Scène II

LA CORILLA, LE COMTE, BERGERAC.
BERGERAC.

C’est admirable… madame fera les beaux jours de la garnison de Nevers, et le premier qui s’avise de manquer d’enthousiasme, je vous jure, écoutez-moi bien, madame, je vous jure que je lui passe mon sabre, le sabre que voilà, au travers du corps !

LA CORILLA.

Oh ! monsieur !