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LA CORILLA.
––L’aimable attention et quel accueil charmant !
––––––Messieurs ! on n’est pas plus galant !
LE COMTE.
––––––Et dites-nous, reine des belles,
––––––Combien de temps vous gardons-nous ?
BERGERAC.
––––––Aurons-nous des pièces nouvelles,
––––––Par quels rôles débutez-vous ?
LA CORILLA.
––––––Quels rôles, dites-vous… ma foi,
––Je n’en sais rien encor, mais que m’importe à moi ?…
––––––Des ah !… c’est tout ce qu’il me faut !…
––––––Des poëtes les plus habiles
––––––Les paroles sont inutiles,
––––––Car on n’en comprend pas un mot !
COUPLETS.
I
––––––J’ai longtemps parcouru la France
––––––Depuis le Nord jusqu’au Midi,
––––––Et je peux dire en conscience
––––––Que je crois avoir réussi !
––––––Cités, villages et bourgades,
––––––J’ai tout charmé par mes succès,
––––––Tout enchanté par mes roulades ;
––––––Mais, où surtout j’ai fait florès,
–––––––––––––C’est
––––––Dans les villes de garnison
––––––––––Et la raison,
––––––C’est que l’on sait rendre justice
–––––––––A la cantatrice
––––––Dans les villes de garnison.