Page:Meilhac et Nuitter - Vert-Vert.pdf/106

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
MADEMOISELLE PATURELLE.
–––––––Si jamais on le savait.
–––––––Chacun de nous y perdrait
––––––Sa place ! ô craintes mortelles !
BALADON, serrant la main de Mimi.
––––––De notre ennuyeux esclavage
––––––Qu’un seul baiser me dédommage.

Mimi le repoussant vivement.

––––––Ah ! ce refus est inhumain.

À ce moment Vert-Vert prend la taille de mademoiselle Paturelle et s’esquive.

MADEMOISELLE PATIMELLE.
––––––Mais ! ne me pressez pas la taille !
BALADON.
––––––Qui ? moi ! je vous ai pris la taille.
––––––Mais, de moi vraiment l’on se raille.
––––––A l’instant même avec dédain
––––––Vous avez repoussé ma main !
MADEMOISELLE PATURELLE
––––––Moi ? j’ai repoussé votre main !
REPRISE DE L’ENSEMBLE.
––––––––L’aimable tête-à-tête
––––––––Profitons des instants
––––––––Car un amour honnête
––––––––Fut permis de tout temps.

On sonne.

BALADON.
––––––Qui donc peut venir à cette heure ?
MADEMOISELLE PATURELLE.
––––––D’effroi l’on veut donc que je meure !