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LE BRÉSILIEN.
NINETTE, devant la porte du fond.

Monsieur, vous ne sortirez pas.

BLANCPARTOUT.

Qu’est-ce que tu fais ?

NINETTE, donnant un tour de clé.

Je vous enferme !…

BLANCPARTOUT, redescendant.

Une dernière fois… il n’y a pas de Brésilien ?…

NINETTE.

Aussi vrai que je suis une honnête fille !

BLANCPARTOUT.

Autre chose, Ninette !

NINETTE.

Une jolie fille, si vous préférez…

BLANCPARTOUT.

Donne-moi cette clé !

NINETTE.

Non, monsieur, je la garde !…

Elle sort à droite.

Scène IV

BLANCPARTOUT, seul.

Eh bien, non, ce n’est pas ça ! Foin des amours tranquilles et des boudoirs dans lesquels on peut faire sonner ses talons sans la moindre inquiétude !… Ce qu’il me faut, à moi, c’est le danger, c’est le combat ! c’est le Brésilien qui soupçonne, qui hurle et qui bondit !… Les déguisements insensés pour arriver jusqu’à la femme qui m’adore, les terreurs de la soubrette qui me pousse en frémissant dans une armoire trop