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BARBE-BLEUE.

BOULOTTE.
Et puis quelle tournure !
Quelle allure !
Qu’il est gentil ! qu’il est mignon !
Ah ! le joli petit trognon !
BOBÈCHE, à Boulotte.
Ce n’était pas lui… c’était moi !
Moi, le roi !
LE CHŒUR.
Lui, le roi !
BOULOTTE, à Bobèche.
Vous aussi ?… je n’demand’pas mieux !

(Elle embrasse Bobèche sur les deux joues.)

LE CHŒUR.
Ah ! quelle audace !
BOULOTTE.
Pendant qu’j’y suis, faut-y qu’j’embrasse,
Tous ces messieurs ?

(Elle va embrasser le comte Oscar, puis veut s’élancer vers les seigneurs.)

BARBE-BLEUE, l’arrêtant et la ramenant au milieu.
Non, ça suffit… Partons, partons !
BOULOTTE.
Pourquoi partir !… restons, restons !
ENSEMBLE GÉNÉRAL.
BOBÈCHE, CLÉMENTINE, LA PRINCESSE, SAPHIR, LE COMTE et LE CHŒUR.
Partez, partez ! Emmenez-la !
Nous n’aimons pas ces façons-là !
Nul baise-main de grand gala
Ne s’est passé comme cela !
Sous les lambris de ce palais,
Rien de pareil n’advint jamais !
BARBE-BLEUE, à Boulotte.
Venez, venez ! chez nous rentrons !
De tout ceci nous parlerons !
Assez causé comme cela !
Nous réglerons ce compte-là !