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ACTE DEUXIÈME.

BOBÈCHE, sévèrement.

Assez, monsieur !… Continuez, comte Oscar.

LE COMTE, lisant.

« Après avoir été reçu par la foule des courtisans… le jeune prince sera amené, par moi, en présence du roi, de la reine et de la jeune princesse… Scène intime… épanchements de famille. »

BOBÈCHE, se retournant vers Alvarez.

Vous causez, seigneur Alvarez.

ALVAREZ.

Ce n’est pas moi, sire.

BOBÈCHE.

Je vous dis que vous causez…

ALVAREZ.

Foi de gentilhomme !

BOBÈCHE.

Encore, monsieur !… ne savez-vous pas que, quand c’est à moi qu’on parle, on doit garder le silence ?… Continuez, comte Oscar.

LE COMTE, lisant.

« À trois heures, réception du sire de Barbe-Bleue et de sa nouvelle épouse. — Cantate n° 9. »

BOBÈCHE, chantant.
« Voici cet heureux couple…
« Il vient à petits pas… »

Continuez.

LE COMTE, lisant.

« Réception de gala et baise-main, ici même dans la Salle des Ancêtres… (Tous les courtisans s’inclinent devant les portraits des ancêtres ; Bobèche frappe deux coups dans sa main, ils se relèvent.) A huit heures, le dîner ;… à minuit, le mariage du prince et de la princesse. — Cantate n° 22. »