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BARBE-BLEUE.

LE CHŒUR.
C’est un Rubens !
BARBE-BLEUE
II
C’est un Rubens !
Une grosse et forte luronne
Qui lorsqu’un amant la chiffonne,
Se défend à grands coups de poings !
Elle est robuste, elle est naïve,
Sa grâce est quelque peu massive…
C’est un Rubens !
LE CHŒUR.
C’est un Rubens !

(La jeune fille qui porte le macaron le dépose devant Boulotte.)

POPOLANI, à Boulotte.
Et maintenant, approchez-vous,
Et sur ce macaron vous mettez à genoux !

(Boulotte s’agenouille.)

LE CHŒUR.
Pour la rosière ah ! quel honneur !
Vive Boulotte et vive monseigneur !
POPOLANI.
Silence ! silence !
De monseigneur admirons l’éloquence !
BARBE-BLEUE, prenant la couronne et la posant sur le front de Boulotte.
COUPLETS.
I
En recevant ce témoignage
Que nous devons à tes vertus,
Tu nous promets de rester sage,
Ainsi que toujours tu le fus.
BOULOTTE, se levant.
Vous promettre ça ?… je l’veux bien,
Attendu qu’ça n’m’engage à rien !

(Elle se remet à genoux.)