Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, III.djvu/267

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
255
ACTE PREMIER.

Scène XI

Les Mêmes, BOULOTTE, en robe blanche, couverte de fleurs d’oranger, Paysans et Paysannes.

Le greffier est en tête du cortège, puis vient Boulotte, voilée, entre deux jeunes filles vêtues de blanc comme elle ; l’une de ces jeunes filles porte une couronne de fleurs d’oranger, et l’autre un de ces petits coussins appelés macarons. — Tous les paysans et paysannes ont au côté des fleurs et des rubans. Arrivée au milieu du théâtre, Boulotte s’arrête ; les deux jeunes filles restent derrière elle, celle qui porte la couronne à sa gauche, et l’autre à sa droite.

FINALE.
CHŒUR.
Honneur ! honneur
À monseigneur,
Qui lui-même a voulu,
Couronner la vertu,
Montrant ainsi que l’innocence,
Trouve toujours sa récompense !
Honneur ! honneur,
À monseigneur !
BARBE-BLEUE.
L’innocence en effet, je pense,
Va recevoir sa récompense !

(Deux jeunes filles enlèvent le voile de Boulotte ; celle-ci, très émue, salue Barbe-Bleue, qui, au milieu du silence général, s’approche de Boulotte et l’examine attentivement. — Après cet examen, Barbe Bleue s’avance sur le devant de la scène et dit avec enthousiasme.)

COUPLETS.
I
C’est un Rubens !
Ce qu’où appelle une gaillarde,
Une robuste campagnarde,
Bien établie en tous les sens !
Elle n’a point ces mignardises
Qui m’ont fatigué des marquises !
C’est un Rubens !