Page:Meilhac et Halévy - La Vie parisienne, 1866.djvu/86

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
BOBINET, avec hauteur.

Mais alors…

LE BARON.

Si la Suisse n’a pas de marine, comment êtes-vous amiral ?…

BOBINET.

C’est de naissance !…

LE BARON.

Drôle d’amiral !…

BOBINET.

Et maintenant, général, sonnez, afin que l’on nous serve à souper.

URBAIN.

Oh ! sonner…

PROSPER.

Pourquoi sonner…

PAULINE.

Si l’on sonne, il viendra des domestiques.

LOUISE.

On ne pourra plus s’amuser.

GABRIELLE.

C’est vrai, ça… quand il y a des domestiques, on est obligé de se tenir…

PAULINE.

Tandis que quand il n’y en a pas…

PROSPER.

Renvoyons les domestiques…

TOUS.

C’est ça… renvoyons-les… renvoyons-les…

BOBINET.

Renvoyez-les, renvoyez-les.

TOUS, parlant aux portes.

Allez-vous en, domestiques, allez-vous en.

Le baron stupéfait regarde tout cela.

PAULINE.

Là, ils sont partis…