Page:Meilhac et Halévy - La Vie parisienne, 1866.djvu/116

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Scène II

URBAIN, seul.

Une grande fête ! Pas fâché de ça… moi ! je vais donc les voir… ces dix ou douze adorables femmes, qui, depuis quinze ans, dans la galanterie française, tiennent le haut du pavé. Toujours les mêmes !… La vieille garde !… qui se rend toujours et ne meurt jamais !… Les autres ont beau crier : place aux jeunes ! Le public n’aime que les noms connus. Pourquoi ça ? Je me le demande !

Entre le baron de Gondremarck.


Scène III

URBAIN, LE BARON.
URBAIN.

Tiens ! v’là monsieur de Gondremarck !

LE BARON.

Cette figure…

URBAIN.

Vous ne vous trompez pas ; c’est moi… Porto-Rico… Ça va bien depuis que nous avons trinqué ensemble ?

LE BARON.

C’est vrai, nous avons trinqué ensemble… S’est-on assez moqué de moi ! ah ! M. de Gardefeu, quand je vous retrouverai ! (A Urbain.) Et vous voilà ici maintenant ?

URBAIN.

Dame ! après que madame de Quimper-Karadec nous a eu mis à la porte, il a bien fallu chercher un abri… Prosper, le prince de Manchabal, s’est fait cocher, et je suis entré ici grâce à la protection de M. de Bobinet.

LE BARON.

L’amiral suisse, M. de Bobinet ?

URBAIN.

Eh oui !