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dans tous les verres !… et chantons, afin de donner aux autres l’idée de chanter !

Pendant la reprise du chœur, les trois cousines versent à tout le monde.

CHŒUR.

Ah ! qu’on y fait gaîment glouglou, Au cabaret des trois cousines !

Les trois cousines rentrent dans leur cabaret. — A ce moment entre par la droite le comte de Panatellas, déguisé en marchand de pains an beurre.


Scène III

Les Mêmes, moins les trois cousines, LE COMTE DE PANATELLAS.
PANATELLAS, portant une manne[1].

Pains au beurre !… qui en veut ?… qui veut des petits pains au beurre ?…

DON PEDRO.

Moi, Excellence…

PANATELLAS.

Vous m’avez reconnu ?…

DON PEDRO, le débarrassant de sa manne qu’il donne à un habitant.

Ne pas reconnaître le seigneur comte de Panatellas, premier gentilhomme de la chambre !… Je serais un pauvre gouverneur, si je ne savais pas mieux ce qui se passe.

PANATELLAS, passant à gauche[2].

Vous voilà bien fier, monsieur le gouverneur !… Je parie cependant que vous ne savez pas ce qui s’est passé, il y a une demi-heure, dans le palais du vice-roi.

DON PEDRO.

Pardonnez-moi, Excellence ; il y a une demi-heure, un

  1. Don Pedro, Panatellas.
  2. Panatellas, Don Pedro.