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DON PEDRO.

Non.

PIQULLLO.

Ah ! je n’os… eh bien, non, là… Voyons, je ne vous ferai pas de reproches. J’allais me pendre, tous m’avez offert de me marier. Vous m’avez dit qu’après le mariage je recevrais une bonne somme et que je pourrais planter là ma femme et m’en aller au diable… Cette proposition m’a séduit, parce que j’ai pensé qu’avec la grosse somme je parviendrais bien à retrouver certaine femme que j’aimais, qui m’a abandonné, et que j’aime cent fois davantage depuis qu’elle m’a…

DON PEDRO, d’un ton sentimental.

Je vous comprends.

PIQUILLO.

N’est-ce pas ?

PANATELLAS.

A votre place, je serais comme vous.

PIQUILLO.

Franchement, entre nous, n’est-ce pas que c’est bon, les femmes ?

PANATELLAS ET DON PEDRO.

Ah !…

PIQILLO.

Et qu’il n’y a que ça encore ?

PANATELLAS ET DON PEDRO.

Il n’y a que ça !

PIQUILLO.
COUPLETS.
I
––––––Et là, maintenant que nous sommes
––––––Seuls et tranquilles tous les trois,
––––––Pourquoi, Messieurs les gentilshommes,
––––––Dirions-nous pas à pleine voix :
––––––Les femmes, il n’y a que ça,
––––––Tant que le monde durera,
––––––Tant que la terre tournera !