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––––––Moi, Toto, j’ai vu se lever
–––––––––––L’aurore !
––––––Si mes amis savaient cela,
–––––––––––Eh ! là ! là !
––––––Que, moi, l’amant de Troulala
–––––––––––Eh ! là ! là !
––––––C’est par la vertu que je brille,
–––––––––––Eh ! là ! là !
––––––Quand j’accoste une jeune fille.
–––––––––––Eh ! là ! là !
––––––Moi qui me battais, me grisais,
––––––Moi, qui si brillamment faisais
–––––––––––La fête !
––––––Devant les yeux bleus d’un enfant
––––––Me voilà timide et tremblant,
–––––––––––Et bête !
––––––M’a-t-on changé, je n’en sais rien !
––––––Je ne me reconnais plus bien
–––––––––––Moi-même.
––––––Ce que j’ai là, c’est donc un cœur,
––––––Une enfant ! et moi, le viveur…
–––––––––––Je l’aime !
––––––Si mes amis savaient cela, etc., etc.

Scène VIII

TOTO, RAOUL, CATHERINE, NIQUETTE.

Rentre Catherine tenant Niquette par la main. Derrière elles deux, Raoul, moitié gouailleur, moitié penaud.

CATHERINE.

Que j’ t’y rattrape, toi… que j’ t’y rattrape !

Elle fait passer Niquette à sa gauche.

NIQUETTE.

Mais madame, c’est pas moi… c’est c’ monsieur…

CATHERINE.

Non ! c’est pas c’ monsieur…