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C’est le diable, ça doit être le diable… à moi… à moi !…

Entre Catherine par la colline à droite, elle a une fourche à la main.

CATHERINE.

Eh ! bien, qu’est-ce que c’est ?

NIQUETTE.

Là, madame, là !…

CATHERINE.

Qu’est-ce qu’il y a là ?

Pitou, sans se montrer, s’agite et fait sauter les bottes de foin.

NIQUETTE.

C’est le diable, madame, c’est le diable !

Elle se sauve dans la maison à droite.

CATHERINE.

Ca s’rait-y l’diable tout d’même, nous allons ben voir. Eh ! là !… eh !…

Elle enfonce sa fourche dans le tas de foin.

PITOU.

Doucement, Catherine, doucement…

Il sort du foin, en manches de chemises, avec la culotte et les bottes à l’écuyère du général Bourgachard, tel enfin qu’on l’a laissé à la fin du deuxième acte.


Scène III

PITOU, CATHERINE.
CATHERINE.

Comment, c’est toi !…

PITOU.

Eh ! oui, c’est moi !... j’ l’ai sentu ! C’est donc pas assez d’ me déchirer le coeur.

CATHERINE.

Toi ici… mais tu n’sais donc pas c’qui s’est passé, malheureux ?