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MOMENT DE VERTIGE
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pas d’importance, occupés chacun à ses propres affaires, le banquier passant des heures au Commissariat où il semblait faire de longues recherches, Claire voulant garder deux cordes à son arc, Noël et Stephen, et Laure, entichée de son italien et délicieusement surprise de se retrouver assez jeune pour avoir un flirt !

Celui qui, sans en avoir l’air, suivait de près la marche des événements, c’était Noël. Il espérait passer de bonnes heures avec Marthe, il croyait que ce voyage inattendu allait les rapprocher… et voilà que cet André Laurent devenait son ombre, tandis que lui-même devait se laisser accaparer par Claire, qui l’amusait, certes, mais qu’il trouvait enfant et qu’il jugeait superficielle. De plus, n’ayant pas la fortune nécessaire pour continuer cette série de divertissements, sa fierté se refusait à accepter de toujours s’amuser aux frais des autres ! Plusieurs fois il se déroba à leurs instances, alors André, devinant son objection, lui dit au retour d’une de leurs randonnées parisiennes :

— Écoutez, mon ami. Harris, Vincenzo et moi, nous avons les moyens de faire ce que nous faisons. Si vous vous retirez, les jeunes filles vont en avoir du chagrin, Marthe tient tant à vous avoir avec nous ! Et Claire donc ! Allez-vous, par une fausse fierté, vous isoler et gâter leur plaisir ? Allons ! Soyez chic, et traitez-nous en amis, que diable ! Ce