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MOMENT DE VERTIGE

et ses cheveux grisonnants semblaient à certains moments se hérisser sur sa tête…

— Continue, Tom, dit Jacques.

— Je m’en revins à l’hôtel. Je vous dis, m’sieur Jack, c’est à peine si j’m souviens de ce qui s’est passé… j’ai dû dormir un peu… puis vers onze heures, je sortis et je m’en fus trouver Pietro près de la banque… La canaille ! Il voyait bien que je marchais comme dans un rêve ! — Suis-moi ! qu’il me dit… Il se glissa par le grand soupirail de la cave… je le suivis ; tout doucement il monta l’escalier… là encore je le suivis… Le gardien qui marchait dans la banque se retourna… Pietro se jeta sur lui, le fit tomber sur le plancher et lui plaqua sur la figure un linge qui sentait l’éther ou le chloroforme… sur un signe, je saisis les mains du pauvre diable pour le tenir, mais bientôt il ne se débattait plus… il dormait ! Pietro lui attacha les bras avec une corde, puis il courut à la voûte, travailla un peu et réussit enfin à forcer la serrure… il avait des outils… je ne sais pas lesquels… Je le vis chercher, bousculer des papiers, ouvrir des tiroirs… puis, jeter dans un petit sac de cuir des billets de banque… de l’argent… des papiers… À ce moment, voilà le gardien qui commence à se débattre… à essayer de crier malgré le linge sur sa figure… Pietro se retourne, regarde autour de lui et voyant un habit pendu à un clou au mûr, il y prend un mouchoir et verse