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MOMENT DE VERTIGE
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domestique. Le leur est parti et ils n’ont pu le remplacer. Engage-toi ici. Il doit venir du monde de Goldentown. Ils le savent toujours d’avance ou du moins, ordinairement. Je viendrai tous les jours avec l’auto, d’ici à la bonne journée. Je t’attendrai ici. Le moment venu, à la nuit, on se sert… on se sauve… et on partage… Qu’en dis-tu ?

Je vous dis, m’sieur Jack, le whiskey me troublait la tête, et je consentis sans trop me rendre compte de ce que je faisais….

À l’hôtel, on m’engagea sans références, ils manquaient complètement de service et les voyageurs se plaignaient.

Quelques jours plus tard, j’appris qu’il allait venir du monde de Goldentown dans la journée et qu’ils dîneraient à l’hôtel. Ce soir là je rejoignis Pietro pour lui dire que je ne me mêlais pas de l’affaire. Il s’assit près de moi dans l’auto, me fit boire plusieurs verres, et réussit à me faire dire que les gens des mines étaient venus le jour même.

— Alors, dit Pietro, c’est le temps !

— Non ! que je dis, du whiskey tant qu’on veut… mais pas de vol !

— Bon, je ne vous ennuierai pas à vous dire tout ça, mais il arriva que Pietro me fit boire à tel point que je finis par consentir à tout ce qu’il voulait.

Tom s’arrêta et s’essuya le front. Pâle, presque livide, il paraissait en proie à une grande agitation