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MOMENT DE VERTIGE

vers un village avec l’idée d’y souper et de revenir ici ensuite.

À environ un mille de notre destination, près d’un petit bois, quelque chose se brisa dans la machine. Impossible de continuer ! Nous marchons jusqu’au village, apportant le morceau pour le faire réparer. Au garage on nous dit qu’il serait prêt tard dans la soirée. Pietro me paya à souper, ayant un peu d’argent ce soir là.

J’avais bu plusieurs verres de whiskey (nous en avions une grosse bouteille) mais je ne me sentais pas encore gris. Je restai à l’hôtel à moitié endormi dans ma chaise, tandis que Pietro allait et venait, et sans que ça paraisse, prenait des renseignements.

Quand la pièce de l’auto fut prête, Pietro l’apporta et nous voilà en route vers le petit bois, pour reprendre la machine ; mais au lieu de repartir, Pietro se mit à me parler à demi-voix.

— Sais-tu, Tom, qu’il me dit, il y aurait un bon coup à faire ici !

— Comment ça ?

— Oui. Il y a ici une petite banque à peine gardée la nuit ; il y vient de grosses sommes, bien qu’on ne les garde pas longtemps. Il va y en avoir dans quelques jours !

— Ça ne nous regarde pas, que je dis, nous serons à Montréal une bonne lurette avant ça !

— Écoute, Tom. Ici à l’hôtel, ils cherchent un