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MOMENT DE VERTIGE

tournant brusquement il se trouva en face de Tom que le couvrait avec un revolver.

— Infâme voleur ! Enfin je te retrouve !

— Que signifie ?… commença Luigi.

— Ne blague pas, interrompit Tom. Je t’avais bien marqué avec ton couteau à double lame, celui avec lequel tu as cherché à me tuer le soir du coup à Rexville et que j’ai réussi à t’arracher… Tu m’avais fait boire, mais pas assez pour ne pas me défendre ! Et tu vas être pendu ! Oui pendu ! Car le gardien est mort sous ton chloroforme !

— Cet homme est fou ! dit Luigi à haute voix, et il veut sortir, mais Tom le menace avec son arme :

— Tranquille et bas les pattes ! Si tu bouges, c’est moi-même qui vais te faire justice !

Luigi effrayé, jeta un regard autour de la chambre et n’y voyant personne, il dit :

— Voyons, Tom, combien pour ton silence ? Tais-toi à mon sujet et quand j’aurai épousé la fille du banquier, je t’enrichirai pour toujours !

— Pas de ça ! dit Tom. Tous comptes faits, j’aime mieux livrer ta carcasse à la justice et laver le doute qui a terni le nom du brave jeune homme accusé à ta place !

À ce moment la porte s’ouvrit et le banquier entra, suivi de Noël et de Jacques, tandis que les dames consternées et tremblantes restaient sur le seuil.