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Avant de franchir les remparts on leur avait bandé les yeux et on les avait conduits ainsi jusqu’à l’antichambre de la salle du commandant. Là, on enleva leurs bandeaux et on introduisit Bougainville dans la pièce principale tandis que les deux autres Français restaient dans l’antichambre.

Droit et sérieux, pénétré de l’importance de sa mission, Daniel regardait autour de lui les deux rangées de soldats armés et les quatre murs nus de la pièce. Soudain, par une porte entr’ouverte, il aperçut une tête blonde… quelqu’un risquait un œil furtif… mais un militaire se retourna et ferma la porte à double tour !

À ce moment, on leur fit signe de suivre un soldat qui s’amenait. Ils pénétrèrent à sa suite dans la salle du commandant et allèrent se placer de chaque côté de Bougainville.

Le colonel Monroe était entouré de ses officiers. Sur la table, devant lui, Daniel vit une lettre dépliée. (Il sut plus tard que cette lettre annonçait au colonel que nul secours ne pouvait lui être envoyé du fort voisin).