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température plus gaie. Les homœopathes prétendent aussi la pallier avec : Digitalis — Opium — Hyosciamus — Belladonna, etc.

VII. — Pousse.


Ruses de la part du vendeur. — Pour faire croire à une autre maladie que la Pousse, disent les auteurs traitant de ces matières, les marchands cherchent à obtenir un jetage ou suintement nasal en provoquant au moyen de poudres ou injections irritantes des reniflements et ébrouements, cherchant à démontrer par l’enchifrènement le trouble remarqué dans le flanc.

Ils expliquent la toux et l’altération de l’acte respiratoire par la mauvaise qualité du fourrage, un vent défavorable, ce qui à la rigueur peut être la vérité ; raison de plus pour se tenir sur ses gardes.

L’on sait aussi que la pousse au premier degré peut se pallier ou s’effacer momentanément par la pratique de légères saignées, l’application de sétons, des boissons rafraîchissantes, un régime débilitant, comme le vert, et, en un mot, par tous les aliments de facile digestion qui, en ne surchargeant pas l’estomac ne gênent pas l’agent respiratoire le plus essentiel et le laissent agir plus librement.

D’après ces indications, nous voyons qu’on ne saurait examiner avec trop d’attention un cheval portant des traces récentes de séton ou de saignée et dont le flanc paraîtrait un peu irrégulier.

Aujourd’hui peu de marchands ignorent le parti que l’on tire de l’acide arsénieux pour modifier d’une manière avantageuse les