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chasses et voyages au congo

heures nous avons vu dans le lointain poindre les maisons blanches d’Uvira, et peu après nous y débarquions heureux d’avoir encore une fois conjuré le mauvais sort. Mais notre hâte à aller plus loin devait encore être mise à l’épreuve : la route de Bukavu que nous comptions prendre en auto deux jours plus tard, est coupée depuis une semaine, par suite des pluies torrentielles qui en plusieurs endroits, ont arraché les ponts et creusé des fondrières. Bon gré, mal gré il nous faudra remettre notre départ’à la semaine prochaine, mais grâce à l’amabilité de tous les habitants d’Uvira le temps passe rapidement ; nous dressons nos tentes sur les terrains de l’Itac ce qui est beaucoup plus agréable que de loger à l’hôtel dont les installations sont fort sommaires, et l’on rivalise d’amabilité pour nous inviter à déjeuner et à’dîner, chez les Becquet, chez les Wasseige, chez l’Administrateur, chez le Directeur de la Banque et chez le Directeur du Chemin de fer, tous sont charmants, et c’est à regret que nous quittons ces amis d’un jour quand enfin le mardi 15, la route ayant été rendue à la circulation, nous chargeons sur un gros camion de l’Itac nos nombreux colis que nous avons pourtant allégés du poids de nos trophées du Manyéma que nous faisons adresser en Europe par la voie la plus rapide, c’est-à-dire par Kigoma-Dar-es-Salam.

Nous prenons place nous-mêmes dans l’auto du Directeur de l’Itac qui se rend à Bukavu, et nous a aimablement offert de nous conduire jusque-là.