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MOHAMMED-FRIPOUILLE


— Nous allons prendre le café sur le toit ? demanda le capitaine.

Je répondis :

— Mais oui, certainement.

Il se leva. Il faisait déjà sombre dans la salle éclairée seulement par la cour intérieure, selon la mode des maisons mauresques. Devant les hautes fenêtres à ogive, des lianes tombaient de la grande terrasse où l’on passait les soirées chaudes de l’été. Il ne restait sur la table que des fruits, des fruits énormes d’Afrique, des raisins gros comme des prunes, des figues molles à la chair violette, des poires jaunes, des bananes allongées et grasses, et des dattes de Tougourt dans un panier d’alfa.

Le mauricaud qui servait ouvrit la porte et je