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M. Vallès me semble plus malin. Ce romancier d’un grand talent et d’un grand esprit a choisi pour électeurs des gens qu’on a envoyés eux-mêmes s’asseoir d’une façon définitive, les fusillés de la Commune. L’idée est drôle et peut être prise par les deux bouts, côté comique ou côté sérieux, à volonté.

Je soupçonne M. Vallès d’être au fond un grand sceptique, un pince-sans-rire communardo-farceur.

Je ne puis songer à lui sans me rappeler le mot d’un ex-membre de la Commune, à qui je montrais dernièrement, de loin, la Chambre des députés, en lui disant :

— Eh bien, pétroleur, quand donc entrez-vous là ?

Il me répondit en riant :