Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Jacques de Randol.
Et on la dit charmante.
Madame de Sallus, nerveuse.
Il n’y a que ces filles-là pour plaire aux hommes.
Jacques de Randol.
Vous êtes injuste.
Madame de Sallus.
Oh ! mon cher monsieur, il n’y a qu’elles pour qui on fasse des folies. Et c’est là, entendez-vous, la seule mesure de l’amour.
M. de Sallus, de loin.
Pardon, ma chère amie, on ne les épouse pas ; et c’est la seule vraie folie qu’on puisse faire pour une femme.
Madame de Sallus.
La belle avance ! On subit tous leurs caprices.
Jacques de Randol.
N’ayant rien à perdre, elle n’ont rien à ménager.
Madame de Sallus.
Ah ! les hommes sont de tristes êtres ! On épouse une jeune fille parce qu’elle est sage, — et on l’abandonne le lendemain, — et on s’affole d’une fille qui n’est pas jeune, uniquement parce qu’elle n’est pas sage et que tous les hommes connus et riches ont