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leurs sièges, elles se prirent les mains, et restèrent ainsi, se regardant et se souriant, tandis que Jean semblait presque oublié d’elles.

Puis elles parlèrent d’un tas de choses auxquelles il fallait songer pour ce prochain mariage, et quand tout fut décidé, réglé, Mme  Rosémilly parut soudain se souvenir d’un détail et demanda :

— Vous avez consulté M. Roland, n’est-ce pas ?

La même rougeur couvrit soudain les joues de la mère et du fils. Ce fut la mère qui répondit :

— Oh ! non, c’est inutile !

Puis elle hésita, sentant qu’une explication était nécessaire, et elle reprit :

— Nous faisons tout sans lui rien dire. Il suffit de lui annoncer ce que nous avons décidé.

Mme  Rosémilly, nullement surprise, souriait, jugeant cela bien naturel, car le bonhomme comptait si peu.

Quand Mme  Roland se retrouva dans la rue avec son fils :