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— Oh non !

— Où ça donc ?

— À Paris, dans l’hôtel que j’habitais.

— Ah ! Est-ce que tu n’avais pas une place à Paris.

— Oui, j’étais chez madame Ravelet.

— Qui ça, madame Ravelet ?

— Tu ne connais pas madame Ravelet ? Oh !

— Mais non.

— La modiste, la grande modiste de la rue de Rivoli.

Et la voilà qui se met à me raconter mille choses de sa vie ancienne, mille choses secrètes de la vie parisienne, l’intérieur d’une maison de modes, l’existence de ces demoiselles, leurs aventures, leurs idées, toute l’histoire d’un cœur d’ouvrière, cet épervier de trottoir qui chasse par les rues, le matin, en allant au magasin, le midi, en flânant, nu-tête, après le repas, et le soir en montant chez elle.

Elle disait, heureuse de parler de l’autrefois :