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Quand il veut travailler, il s’enferme là-dedans, il se grise avec l’art visible de ce lieu ; il le respire, s’en imprègne ; puis, quand il se sent à point, suffisamment brûlant, il retourne s’asseoir à sa table. Il voudrait écrire là qu’il ne le pourrait pas, tant ses yeux seraient sans cesse distraits par le spectacle des murailles.

Le rez-de-chaussée est le domaine du dix-huitième siècle. Cette collection est unique. On se rappelle d’ailleurs les admirables dessins qu’il avait prêtés à l’exposition d’Alsace-Lorraine. Voici Watteau, ce maître parmi les plus grands, Boucher, Fragonard, Chardin. Une garniture de cheminée inestimable, de Clodion.

La salle à manger est tendue d’adorables tapisseries pleines de belles dames à paniers ; une ivresse pour les yeux.

Et que d’autres choses encore !