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UNE RUSE.

mari. J’admets même qu’elle ne l’aime pas, qu’elle ne tienne aucun compte de ses promesses, de ses serments ! Mais comment oser se donner à un autre homme ? Comment cacher cela aux yeux de tous ? Comment pouvoir aimer dans le mensonge et dans la trahison ? »

Le médecin souriait.

« Quant à cela, c’est facile. Je vous assure qu’on ne réfléchit guère à toutes ces subtilités quand l’envie vous prend de faillir. Je suis même certain qu’une femme n’est mûre pour l’amour vrai qu’après avoir passé par toutes les promiscuités et tous les dégoûts du mariage, qui n’est, suivant un homme illustre, qu’un échange de mauvaises humeurs pendant le jour et de mauvaises odeurs pendant la nuit. Rien de plus vrai. Une femme ne peut aimer passionnément qu’après avoir été mariée. Si je la pouvais comparer à une maison, je dirais qu’elle n’est habitable