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mant se servait de sa queue trop courte pour s’émoucher. »

M. Cherbuliez n’est pas étranger à la science moderne. Il nous donne, en passant, l’explication des phénomènes cérébraux. « Ses projets d’abord un peu vagues ne tardèrent pas à se préciser. La matière chimique en effervescence se précipita. »

Quelquefois il fait, involontairement, des vers qui portent bien la même marque. Ces deux alexandrins sont alignés en prose dans le texte :

Il allait et venait à travers les guérets
Et sa jument semblait fière de le porter.

Il émet aussi avec autorité des vérités indiscutables. Exemple :

« Il est fort désagréable de s’enfoncer une épine si profondément dans la main, qu’on craint, en l’extirpant, d’attaquer le périoste. Il ne l’est pas moins, quand on voyage en chemin de fer, et qu’on met imprudemment la tête à la portière, de recevoir dans l’œil un petit fragment de charbon. Il en résulte quelquefois une inflammation douloureuse. »

Aucun homme sensé ne pourra nier ni contester des observations de ce genre.