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Certes un grand homme venait de disparaître, grand, parce qu’on s’était accoutumé à voir un chef en lui.

Il était, dans l’esprit de tous, le chef de la République ; il était le chef occulte de la Chambre. Et, la preuve, c’est que, lui parti, la Chambre devient folle, agitée de terreurs enfantines, épouvantée par des fantômes. Il faut à cette nation une idole et un maître. Tant pis pour elle ; c’est ainsi. L’assemblée qui représente le pays, ayant perdu son chef, a perdu la tête.