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J’étais éreinté, dégoûté de voir couler du sang, las de ce plaisir toujours pareil.

À la fin, l’ardeur du prince se calma, et il me laissa, sur mes instantes prières, un peu de loisir pour travailler. Il se contentait maintenant de me combler de présents. Il m’envoyait des bijoux, des étoffes magnifiques, des animaux dressés, que Haribadada me présentait avec un respect grave apparent comme si j’eusse été le soleil lui-même, bien qu’il me méprisât beaucoup au fond.

Et chaque jour une procession de serviteurs m’apportait en des plats couverts une portion de chaque mets du repas royal ; chaque jour il fallait paraître et prendre un plaisir extrême à quelque divertissement nouveau organisé pour moi : danses de Bayadères, jongleries, revues de troupes, à tout ce que pouvait inventer ce Rajah hospitalier, mais gêneur, pour me montrer sa surprenante patrie dans tout son charme et dans toute sa splendeur.

Sitôt qu’on me laissait un peu seul, je travaillais, ou bien j’allais voir les singes dont la société me plaisait infiniment plus que celle du roi.

Mais un soir, comme je revenais d’une promenade, je trouvai devant la porte de mon palais, Haribadada,