Page:Maupassant - Les Sœurs Rondoli.djvu/143

Cette page a été validée par deux contributeurs.


linge toute nue, comme une main sort d’un manchon.

Éperdue, elle courut vers le lit pour se cacher sous les rideaux. La retraite était dangereuse. Il l’y suivit. Mais comme il voulait la joindre et qu’il se hâtait, son sabre, détaché trop vite, tomba sur le parquet avec un bruit retentissant.

Aussitôt une plainte prolongée, un cri aigu et continu, un cri d’enfant partit de la chambre voisine, dont la porte était restée ouverte.

Elle murmura : « Oh ! vous venez de réveiller André ; il ne pourra pas se rendormir. »

Son fils avait quinze mois et il couchait près de sa