Il parut confus, et balbutia : « Écoute donc, c’était si étonnant, si providentiel ! Et puis il m’a parlé de mon père. Il a connu mon père autrefois. »
— Votre père, mon oncle ?
— Oui, il paraît qu’il a connu mon père.
— Mais ce n’est pas une raison pour recevoir un jésuite.
— Je le sais bien, mais j’étais malade, si malade ! Et il m’a soigné avec un grand dévouement toute la nuit. Il a été parfait. C’est lui qui m’a sauvé. Ils sont un peu médecins, ces gens-là.
— Ah ! il vous a soigné toute la nuit. Mais vous m’avez dit tout de suite qu’il sortait seulement d’ici ?
— Oui, c’est vrai. Comme il s’était montré excellent à mon égard, je l’ai gardé à déjeuner. Il a mangé là auprès de mon lit, sur une petite table, pendant que je prenais une tasse de thé.
— Et… il a fait gras ?
Mon oncle eut un mouvement froissé, comme si je venais de commettre une grosse inconvenance ; et il ajouta :
— Ne plaisante pas, Gaston, il y a des railleries déplacées. Cet homme m’a été en cette occasion plus