Page:Maupassant - Les Héros modestes, paru dans Le Gaulois, 1er mars 1882.djvu/12

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Son courage ne servit à rien cette fois-là, l’homme qu’il rapporta était mort. Ce fut, pour le sauveteur, un gros chagrin.

Un autre jour, un navire encore s’était brisé sur la jetée où le pilote se trouvait de garde ; il aperçut soudain dans l’écume des vagues un matelot qui se noyait. Oubliant sa consigne et bien qu’il ne sût pas nager, il se précipita dans la mer, saisit le naufragé et le sauva.

Il n’eut en cette occasion aucune récompense, car il avait abandonné son poste !