Page:Maupassant - Les Amies de Balzac, paru dans Le Gaulois, 22 avril 1882.djvu/6

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Musset, après des velléités d’amour, des essais d’affection complète, c’est-à-dire de cette affection où le cœur et les sens ont leur part, semble s’en être tenu définitivement aux caresses des drôlesses numérotées.

Byron, sur qui bien des légendes ont couru, après cette passion inquiète qu’il a eue pour la Guiccioli, traita la femme en marchandise, qu’il payait largement, paraît-il.

Chateaubriand ne fut-il pas torturé par cette inavouable et brûlante tendresse qu’il nous raconte dans René ?

Lamartine aima un nuage qu’il baptisa du nom d’Elvire. Mais on dit tout bas qu’il ne s’en tenait point à cette affection céleste.