à chaque pas qu’elles font. Il y en a d’autres qui les ont écartés, ce qui leur fait des jambes pareilles aux arches d’un pont. On voit le paysage au milieu. C’est très joli des deux façons. Dis-moi comment sont les jambes de ta maîtresse ?
La petite bonne ne répondit pas.
Je continuai :
— Il y en a qui ont la poitrine si belle qu’elle forme un gros pli dessous. Il y en a qui ont des gros bras avec une taille mince. Il y en a qui sont très fortes par devant et pas du tout par derrière ; d’autres qui sont très fortes par derrière et pas du tout par devant. Tout cela est très joli, très joli ; mais je voudrais bien savoir comment est faite ta maîtresse. Dis-le moi franchement et je te donnerai encore beaucoup d’argent…
Césarine me regarda au fond des yeux et répondit en riant de tout son cœur :
— Monsieur, à part qu’elle est noire, madame est faite tout comme moi.
Puis elle s’enfuit.