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morts. Obéis-lui en tout ce qu’il a ordonné, car c’est Dieu même qui commande par sa voix. Lui désobéir, c’est encourir la colère de Dieu. N’oublie pas que tu es son esclave et que tu ne dois rien faire sans son ordre.

Le cheik est l’homme chéri de Dieu ; il est supérieur à toutes les autres créatures et prend rang après les prophètes. Ne vois donc que lui, lui partout. Bannis de ton cœur toute autre pensée que celle qui aurait Dieu ou le cheik pour objet. »

Au-dessous de ce personnage sacré sont les moquaddem, vicaires du cheik, propagateurs de la doctrine.

Enfin, les simples initiés à l’ordre s’appellent les khouan, les frères.

Chaque confrérie, pour atteindre l’état d’hallucination où l’homme se confond avec Dieu, a donc son oraison spéciale, ou plutôt sa gymnastique d’abrutissement. Cela se nomme le dirkr.

C’est presque toujours une invocation très courte, ou plutôt l’énoncé d’un mot ou d’une phrase qui doit être répété un nombre infini de fois.

Les adeptes prononcent, avec des mouvements réguliers de la tête et du cou, deux cents, cinq cents, mille fois de suite, soit le mot Dieu, soit