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n’est pas donnée à tous ; l’esprit qui tue ne se rencontre plus guère. Par l’insulte on évite la discussion, on se dérobe à la réplique, et, quand on a affaire à des gens propres, on garde le dernier mot à la façon de Cambronne. »

Mais voilà que je viens de parcourir la plupart des journaux parisiens parus à la même époque ! On reste confondu devant le langage d’assommoir employé par un grand nombre des soi-disant écrivains qui les rédigent.

Donc tout homme qui nourrira désormais le désir singulier, mais excusable, de représenter ses concitoyens à la Chambre des députés devra se résigner d’avance à être injurié à gueule-que-veux-tu, à être calomnié dans sa vie privée et dans sa vie publique, accusé de