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tous les matins pour en souiller leurs adversaires ; quelle absence de style et quelle surabondance de malpropretés on trouvait dans leurs colonnes. Les mots les plus grossiers semblaient avoir perdu leur sens, tant on les employait à tout propos ; et il n’est certes pas un des candidats qui n’ait été traité de menteur, de voleur, d’infâme crapule, de polisson, de saltimbanque, de vendu, de crétin, etc., etc.

Personne, d’ailleurs, ne s’étonnait à la lecture de ces articles, comme s’il eût été tout naturel de salir au préalable les futurs représentants de la nation. Et voilà comment on apprend au peuple à respecter ses élus. Mais là n’est point la question.