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UN SOIR


Le Kléber avait stoppé, et je regardais de mes yeux ravis l’admirable golfe de Bougie qui s’ouvrait devant nous. Les forêts kabyles couvraient les hautes montagnes ; les sables jaunes, au loin, faisaient à la mer une rive de poudre d’or, et le soleil tombait en torrents de feu sur les maisons blanches de la petite ville.

La brise chaude, la brise d’Afrique, apportait à mon cœur joyeux l’odeur du